L’héritage de la civilisation égyptienne ne peut être compris sans le Nil et vit sur lui, malgré le désert, qui semble n’avoir aucune limite, tandis que dans la vallée, la mémoire des siècles est préservée. Sur cette plaine infinie, le soleil apparaît très tôt le matin, teintant l’horizon d’un rouge orangé lumineux et scintillant dans le flux liquide de l’eau.
Un sentiment d’immensité
Lorsque l’on arrive dans la vallée du Nil et que l’on rencontre la mémoire infinie des siècles, on éprouve un sentiment de crainte et de révérence.
Dans ce cadre magnifique, comme cela s’est produit millénaire après millénaire, le cycle de la vie se répète chaque jour au firmament, alors que le dieu soleil traverse l’horizon, franchit les heures de la nuit et renaît pour illuminer le monde des vivants.
Ce doit être cette lumière omniprésente qui vous invite à rejoindre la roue, éveillant quelque part en nous le besoin de ne faire qu’un avec notre environnement, de boire à la fontaine de cette profonde spiritualité qui enveloppe les mystères de la vie et de la mort et d’y étancher la soif de l’âme.
Naviguer sur le Nil, c’est bien plus que profiter de la verdure de ses rives, de l’agitation de ses marchés ou des visages amicaux de ses habitants. Il s’agit avant tout d’éveiller les sens et d’apprécier comment, à partir de la précarité d’une vie aux confins du désert, les Egyptiens ont forgé une civilisation pour l’éternité.
C’est peut-être pour cela que l’Égypte exerce un tel pouvoir de fascination sur ceux d’entre nous qui ont pu voir le soleil se lever sur ses temples, se sentir stupides devant la sagesse mathématique qu’ils renferment et crédules devant leur lien avec le cosmos et l’au-delà.
D’ailleurs faire un voyage spirituel aux Pyramides d’Egypte avec un guide comme Patric Burensteinas vous fera découvrir ce pays avec passion grâce à sa connaissance ancestrale des lieux.
Un voyage spirituel inoubliable
A l’aube, avec les premières lueurs d’un jour qui n’est pas encore levé, vous pouvez traverser le désert et pénétrer au cœur de la terre nubienne pour voir le soleil se lever sur les temples d’Abu Simbel et sentir la force du regard millénaire de Ramsès II fixé sur l’horizon où le soleil se lève.
Durant ce voyage de développement personnel, vous pouvez aussi naviguer vers le nord, en traversant les eaux tumultueuses du grand fleuve. Les temples de Philae, Kom Ombo et Edfou restent sur le rivage comme des navires échoués, inconscients du passage des phaluas silencieuses et des bateaux qui se dirigent vers Louxor, l’ancienne Thèbes, dont la grandeur, aujourd’hui comme hier, s’étend sur les deux rives du fleuve qui donne vie à l’Egypte.
Sur la rive de la vie, les ruines des temples de Louxor et de Karnak défient le temps entre colonnes, sphinx et bas-reliefs. Sur la rive de la mort, au milieu d’un paysage aride, cachés sous terre ou creusés dans la roche, les monuments funéraires de la Vallée des Rois, abondamment décorés de hiéroglyphes, cachent les trésors du pharaon.
Au milieu d’un silence sépulcral brisé seulement par les pas et les voix des curieux qui osent rompre la paix de ce lieu sacré, dans les profondeurs des tombes, la lumière de l’Égypte brille. Ce qui est vraiment inquiétant, c’est de se retrouver là, dans les entrailles de ces demeures d’éternité, et de prendre conscience de la pauvreté de notre propre spiritualité.
Conclusion
Nous qui sommes habitués à substituer l’immédiat au transcendant, ne nous concentrons que sur ce qui est exotique dans l’Égypte ancienne et ne négligeons pas l’ancienne sagesse qui, après tout, est la base de notre civilisation.